Un entrepôt monumental sous un nouveau jour
L’ancien entrepôt et immeuble classé Jobsveem, aussi appelé St Job, situé en bordure du quai de la jetée Lloydpier à Rotterdam, a été profondément transformé. Mai Architecten et Urbanistes, en collaboration avec l’architecte Wessel de Jonge, ont revitalisé ce vieil entrepôt.
Project info
Status
Completed in 2008
Opdrachtgevers
BAM Vastgoed, BAM Volker Bouwmaatschappij
Programma
99 apartments and 10 penthouses
Grootte
21.000 m2 GFA
Caractère fermé
Achevé en 1913, l’ancien entrepôt avait depuis toujours un aspect extrêmement fermé. Cette impénétrabilité devait protéger les marchandises stockées de la lumière, de la pluie et du vent. A l’époque, la construction de ce bâtiment avait fait appel à des techniques d’avant-garde. Sa vaste construction aux nombreuses superpositions, avec des galeries en béton et des quais de chargement, en est un exemple, mais aussi la superposition de planchers en bois et de colonnes en fonte avec remplissage de béton.
Les niveaux supérieurs de l’entrepôt Jobsveem se caractérisent par de grandes surfaces (130 x 25 mètres), avec des colonnes de différentes hauteurs et constitutions. L’entrepôt est un monument historique significatif au niveau communal et national, car la fonctionnalité de chargement et de déchargement, avec des plateformes en béton, a produit une façade d’une expressivité unique, au bord de l’eau.


Lumière du jour
Avec la transformation de l’entrepôt en immeuble d’habitation avec locaux commerciaux, la lumière du jour a font son entrée dans le bâtiment. Le caractère particulier a été préservé, tandis que la lumière du jour pénètre à présent par trois atriums. Ils font que les habitations attenantes ont vue vers l’extérieur. L’intervention s’étant concentrée au niveau des atriums, l’esthétique caractéristique de l’entrepôt a été préservée par ailleurs. Le verre et l’acier soulignent les éléments monumentaux, qui ont été soigneusement réintégrés dans l’entrepôt.
Les atriums abritent les cages d’escalier principales, les ascenseurs et les entrées. Ce sont des espaces animés et clairs, dans lesquels les résidents se rencontrent. Ces cours remplissent aussi la fonction d’exutoires de fumée et de chaleur : par beau temps, le toit en verre s’ouvre pour laisser passer une brise rafraîchissante, mais il s’ouvre aussi en cas d’incendie pour le désenfumage.
Modèle de PIAA
Paysage de la toiture
Les niveaux supérieurs, exempts de murs de soutènement, peuvent être agencés en toute liberté. Cette flexibilité se retrouve dans les plans des habitations. La toiture existante a dû être supprimée en raison de son mauvais état constructif. Un nouveau niveau est venu la replacer. Il couronne le bâtiment comme une sorte de hangar et comporte dix penthouses, pour lesquelles de grandes baies vitrées coulissantes ont été spécialement développées.
Au rez-de-chaussée, les locaux commerciaux ont une imposante hauteur sous plafond de 6 mètres. Derrière les grandes portes de chargement au rez-de-chaussée se trouvent des portes de verre qui ouvrent vers le quai. Dans un souci de sécurité et de maîtrise de la luminosité, des châssis en acier spécialement conçus ont été mis en place : garnis d’une « toile » tissée en acier inoxydable, ils se manœuvrent à la verticale comme une grille. L’ancien et le nouveau se rencontrent ici.
“We love this place both inside and out. It is casual enjoyment.”
![]()
Communauté
La vente de tous les appartements en deux semaines illustre le succès de Jobsveem. Aujourd’hui encore, les appartements de cet immeuble sont rarement mis sur le marché. L’immeuble abrite une communauté de plus de 200 résidents enthousiastes qui ont pris l’entrepôt à cœur. Cet amour s’exprime, entre autres, par l’initiative de compiler et de publier un livre sur la conception des lofts par les résidents eux-mêmes.